Cœur de quêteur
19/04/2022
'Yuwipi, rituel des sioux oglala', William K. Powers
'Cheminer avec le vivant, entretien avec Didier Delaporte', Carole Babin -Chevaye
'White Bird, la quatrième génération', Shankila Washte
'De mémoire indienne', Tahca Ushte, Richard Erdoes
'Le cercle sacré', Archie Fire Lame Deer
12/10/2020
L'univers est, il a une raison d'être.
Ainsi puis-je me dire que j'ai une raison d'être.
Volonté de vérité, c'est déjà être sur le sentier.
Je regarde l'univers, je remonte à la Source.
Je marche le sentier, j'évolue dans le Cercle.
Le Sentier, le Cercle
02/06/2020
Dans la cosmogonie amérindienne qui m'est connue, ils se placent ainsi :
en avant : là où l'on va
en arrière : rapport au passé, là d'où l'on vient
à gauche : rapport à l'aspect féminin
à droite : rapport à l'aspect masculin
au-dessous : fondation
au-dessus : aspiration
central : présence la plus forte *
Comment déterminer cela ?
De multiples manières et toujours en regardant en soi,
en voici une :
Se poser puis visualiser une sphère lumineuse, centre de votre être et regardez où se place le totem, avant, arrière ou autres.
D'autres auront un sentiment particulièrement clair en regardant un animal dans un bouquin, et seront capables de déterminer un ou plusieurs de leurs totems de cette manière.
Quelle utilité ?
Connaître ses totems n'est pas une finalité. Ils apparaissent sur le chemin de compréhension et toujours leur manifestation apporte enseignement, expérience, épreuve, encouragement, compréhension justement (pas forcément immédiate) pour continuer d'avancer sur le sentier.
Rien n'est dû au hasard, ni même à l'aléatoire,
Rien ne tombe du ciel, aide-toi le ciel t'aidera...
Certains arpentent leur sentier depuis bien plus longtemps que moi pourtant un ou plusieurs de leurs animaux leur sont toujours inconnus. Tout simplement, il n'y a pas d'utilité à ce qu'il se révèle... ou l'inverse.
Au final, ne rien attendre, juste faire le chemin...
* le totem animal central représente le clan d'un individu, pour les premières nations dont le système de clan est basé sur les animaux.
25/04/2020
« Dans les dernières années, nous avons compris ce qu'était le progrès. C'est le remplacement intégral de la nature par une technologie artificielle. Le progrès est la destruction totale du monde réel au profit d'une technologie qui créée un mode de vie confortable pour une minorité de gens privilégiés.
Au cours de notre vie, la différence entre l'usage que fait l'indien de la terre et l'usage qu'en fait le blanc apparaîtra de manière limpide. L'indien vivait avec sa terre, le blanc détruit la sienne. Il a détruit la planète Terre. »
Vine Deloria, jr., Sioux de standing rock, 1970
« La terre et moi sommes en accord. La mesure de cette terre et celle de nos corps ne font qu'une... Ne vous méprenez pas, mais comprenez-moi pleinement en qui concerne mon attachement à la terre. Je n'ai jamais dit que cette terre m'appartenait pour en disposer à ma guise. Le seul qui ait le droit d'en disposer est celui qui l'a créée. Je revendique le droit de vivre sur ma terre, et vous accorde le privilège de vivre sur les vôtres. »
Chef Joseph, Nez Percé, vers 1875
« Certains penseurs affirment qu'il y a une séparation complète entre la partie matérielle et la partie spirituelle de l'homme, qu'il n'y a pas de dégradé de l'une vers l'autre. Je me refuse à le croire. Chacune affecte l'autre, et le lieu dans lequel l'homme vit peut modeler son caractère. »
Old Keyam, Cree des plaines, 1973
« Frères, si vous les hommes blancs avez assassiné le Fils du Grand Esprit, nous autres indiens n'y avons aucune part. S'il était venu parmi nous, nous ne l'aurions pas tué, nous l'aurions bien traité. Pour ce crime, vous devez faire réparation vous-mêmes. »
Red Jacket, Iroquois Sénéca, vers 1820
Esprit et matière est unité.
13/04/2020
Selon les chamans toltèques, il y a deux sortes d’hommes sur terre : ceux qui prennent le temps de s’interroger sur les gens et sur le sens de l’univers et de se demander qui ils sont et ce qu’ils font là, des hommes que les réponses toutes faites proposées par la société dans laquelle ils vivent ne satisfont pas et qui vont faire de ces deux questions le fondement d’une vie nouvelle, imprégnée d’un irrésistible parfum de liberté. Et puis il y a les autres, ceux qui, riches ou pauvres, cultivés ou non se seront très tôt laissés hypnotiser par le brouhaha, les nécessités et les mirages de la vie quotidienne au point de ne jamais trouver le temps de se poser ce genre de questions, les trouvant inutiles ou même absurdes, une attitude et un choix que les chamans appellent « succomber à l’hypnose socialitaire ».
Aventuriers de l’esprit, les premiers, s’ils persévèrent ont une chance de devenir les créateurs de leur vie, portés par l’énergie du mystère de l’existence parce qu’ils l’auront regardé en face et accepté. Les seconds vivront le plus souvent dans le conformisme de leur époque, serviteurs du système en place, tournant le dos à l’inexpliqué et, par là, à eux-mêmes.
Le monde est en effet le miroir que chaque individu perçoit, une projection de soi, un processus circulaire que les chamans appellent « l’anneau de pouvoir ».
Comme le miroir, le monde ne nous renvoie que la représentation qu’en fabriquent nos perceptions personnelles, nos croyances et nos humeurs. Le vrai pouvoir de changer les choses se découvre et s’exerce à l’intérieur de soi, sur l’intérieur de soi.
Tous les psychothérapeutes dignes de ce nom et tous les chamans pratiquant la guérison spirituelle depuis de longues années sont amenés un jour ou l’autre à se demander pourquoi il est si difficile pour l’être humain de changer des croyances ou des comportements qui sont pourtant, à l’évidence, la cause de tant de souffrances, de mal-être et même de graves maladies. Mais il leur suffit de se rappeler combien de mémoires ancestrales, prénatales familiales, éducatives et socialitaires ont façonné leur personnalité pour avoir la réponse : l’homme est littéralement et jusqu’au plus profond de ses cellules infiltré de programmations d’ordre karmique, culturel et affectif qui sont autant d’obstacles à tout changement.
Travailler sur soi devient ainsi le seul espoir pour l’homme de se libérer et de devenir celui que, tout au fond de lui, son nagual lui murmure qu’il peut-être. Il est bien placé pour cela puisqu'en lui résident tous les changements et les potentiels créatifs de l’univers !
« L’homme ne naît pas libre mais il est libre de se libérer ».
C’est donc pour lui à la fois une chance extraordinaire d’en avoir un jour le désir et sa plus grande responsabilité.
Les sages taoïstes désignent le travail sur soi par l’expression « chevaucher le tigre ». Le tigre représente à leurs yeux cette force irrépressible qui fait mourir et renaître en permanence tous les êtres.
En travaillant sur soi, on ose affronter au lieu de fuir, on bondit sur son dos, on l’enfourche et on se fond dans sa force pour mieux orienter celle-ci pendant que s’éveille peu à peu la conscience de notre identité avec lui.
Merci à "Tambour Battant 8000" (FB)
07/02/2020
Grand Esprit, Grand Mystère, la Source, Mère Divine, l'Origine, Dieu, Créateur, Vérité, l'Intelligence primordiale, l'Univers...
A la fois mystérieux et en même temps parfaitement reconnu par tous peuples indigènes sur la planète. Rien de compliqué, juste la simplicité de gens qui entretiennent un lien à la Nature.
Tel est le cas des shipibos dont la médecine était déjà pratiquée par les incas. Voici mon unique expérience avec elle.
Nuit 1
Le breuvage est dégueulasse, un vrai repoussoir. Le curandero ("chaman") me crache ses parfums dessus, bof... dans quoi je me suis embarqué ?
C'est quoi ce truc qui envahit mon corps, mon être ?
Vision de la Nature faite d'engrenages en transparence de feuilles, arbres, animaux, caméléons etc. L'Univers est une mécanique parfaite, cette traduction imagée est splendide.
En lutte avec cette entité étrangère, c'est chez moi là ! c’est mon corps ! je suis mon propre maître et lui crie cela. Elle se fige, le serpent formé de serpents se fige, cligne de son œil qui me fixe puis finit par repartir.
Bien obligé de faire avec maintenant qu'elle est là, je l'ai choisi. Quelle force ! je m'accroche à des états contactés sur le sentier, mes méditations, au totem Puma et autres mais tout glisse, la Madre s'attache à détourner mon attention. Elle me dépouille, traduit le moindre état interne instantanément : peur des reptiles ? alors plein de reptiles énormes pour me tester, serpents et crocodiles m'attaquent.
Elle cherche à m'amener quelque part... je comprends... me fondre dans la Conscience divine, je refuse, j'ai peur de me diluer, partir et ne pas revenir, perdre mon identité. Elle me travaille autrement mais dans le même sens, traduit en image mon souhait profond : comprendre le Divin.
Fin de la nuit : vomis, vomis !
Nuits 2 et 3
Nettoyage corporel, elle ancre. L'enracinement est la base. Je me relâche bien plus par contre, je la sais vraiment bienveillante désormais. C'est juste que c'est particulier comme médecine !
Nuit 4
Attention, c'est parti !
Nettoyage hyper fort, vomis, vomis, vomis, vomis et remontées d'air évacuant de l'ombre en profondeur, un serpent noir s'éloigne très vite de mon système digestif.
C'est difficile, j'ai envie d'insulter la Madre mais n'exprime rien car ne veux pas me faire remarquer, déranger les autres dans la Malloca.
La médecine me pique alors au vif :
"Regarde-toi, tu as tes méditations, totems, tu fais des huttes, et tu n'es même pas capable de t'exprimer, lâcher ce que tu as en toi."
Et bing ! elle a raison mais non, ne pas se faire remarquer est plus fort. Je préfère subir et continue de l'insulter intérieurement.
A nouveau, elle me touche : "Regarde-toi, tu veux laisser passer la Lumière et tu ne sais même pas laisser passer le Serpent !"
Et re-bing ! Juste, touché, dans le mille ! Incohérence jetée en pleine figure !
J'ai confiance en elle et si je veux aller plus loin, faut bien se décider... Je lâche, me sens descendre profondément en moi et j'accède au cosmos par l'intérieur.
Je tais ce vécu.
La vision s'estompe avec le levé du jour, je suis rincé, finis par me lever, vaseux, décalé, avec un tournis pesant.
Sorti de la Malloca, je me concentre pour monter à la tente me reposer mais c'est impossible.
Je sens ne pas être complètement là. J'attends qu'Antonio se réveille, je ne veux pas déranger les gens.
Ma propre bêtise finit par m'insupporter, en plus de mon état. Je suis vraiment mal et j'attends que le curandero se réveille pour me faire soigner... hors je suis là pour prendre soin de moi...
Ma connerie est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, je m'énerve, redescends à la Malloca, secoue Antonio d'abord gentiment puis sèchement : "Tu me fais revenir ! tout de suite !"
J'aurais pu lui parler lapon, il a compris instantanément.
Vérité de la science des plantes, de la jungle et du rio, il agit et distille alors la vérité de la science qui soigne. Je le sens tout de suite, vas-y, crache-moi dessus tes parfums, je m'en fous maintenant, je veux juste revenir.
Tout finit par sortir, je crie, rageusement : "putain de serpent, t'es content là ?!!".
Ces paroles ont émergé de tout mon corps, je n'ai jamais vécu ça, ça fait un bien fou à l'âme et au corps, lesquels éclatent en sanglots, l'eau coule.
Se diffuse le bienfait grandissant des parfums, chants, massages énergiques, pressions fortes des mains sur le crâne et le haut du corps.
Le maestro est à l’œuvre mais c’est à moi aussi de faire. Je le peux maintenant et cherche mon souffle, je me récupère.
Allongé, je tourne la tête, ça y est, il s'est rendormi, tout est ok.
Quand je me lève, j'ai l'impression d'être né à nouveau, sublime sentiment. Parti et revenu, je suis toujours Tony, fier de moi, heureux de ce que j'ai vécu et réussi grâce à cette formidable alliée qu'est la médecine de la jungle.
Nuit 5
Non merci ! c'est bon là ça va. Je me repose.
L'élan de félicité s'est rapidement évanoui au retour à la vie ordinaire, laquelle est en fait extraordinaire de décalage avec le Tout, là est le surnaturel.
Grâce aux quêtes et expériences prâniques, je gère mieux cela. J'ai bien compris que c'est la pratique quotidienne dans la conscience qui permet de manifester doucement et sûrement nos capacités d'humains, individus indivisibles de l'Univers au libre arbitre d'avoir accès à toute la Création.
13/01/2020
La prière apache du matin m'a vraiment fait du bien.
En substance, j'ai remercié les connards et trous du cul de basse fosse pour leur aide précieuse à prendre soin de moi.
Continuez de travailler votre position sociale, à travailler la forme sans le fond, un de ces jours vous l'aurez dans le fion.
Bonne année les trous duc et merci pour tout.
Leurs manifestations sont toujours d'un grand bénéfice, invitant à se découvrir, mieux se connaître et connaître le Monde qui nous entoure.
C'est ainsi que leurs enseignements, au travers de signes, d'expériences, d'épreuves, d'encouragements développent la lucidité nécessaire pour arpenter notre sentier personnel.
Lors de ce stage, nous voyageons à la rencontre de multiples animaux sauvages de nos contrées, d'animaux mythiques, de nos esprits tutélaires, voir leur qualité, vivre leur réalité, approfondir nos liens et apprécier ce qui émerge de ces rencontres.